top of page

Du sel à perte de vue !

  • Photo du rédacteur: Yannick Lauroua
    Yannick Lauroua
  • 10 mai 2017
  • 3 min de lecture

Le 7 mai, jour des élections présidentielles en France, nous avions plutôt hâte de connaître l’issue du match mais sans internet c’était pas gagné. Journée 4x4 dans les rochers, à la recherche de formes rigolotes comme la coupe du monde de football ou un dromadaire couché. Visite de quelques canyons et lagunes noires et un déjeuner au bord d’un ruisseau, seuls au monde. On a terminé par la dégustation de bières artisanales à la coca ou au quinoa dans un village désolé, quasiment abandonné, seulement habité par 5 familles. La dernière nuit, nous l’avons passé dans un hôtel de sel au pied du salar d’Uyuni. Un hôtel de sel ? Oui, oui, les murs intérieurs étaient réalisés en briques de sel, jointées avec je ne sais trop quoi, et au sol il y avait une croûte de sel qui crissait lorsqu’on marchait. Le mobilier aussi était en sel : lits, tabourets et tables d’un seul bloc. Par contre les sanitaires étaient plus basiques, difficile de fabriquer des toilettes avec du sel ! Nous avons assisté au coucher du soleil sur le salar, une première idée de cette gigantesque étendue blanche. Les couleurs dans les nuages étaient superbes, et ce spectacle nous faisait oublier le vent glacial qui soufflait sur le salar.

Dernier jour, le 8 mai, réveil qui pique les yeux. Départ à 5h00 du matin pour aller admirer le lever de soleil depuis l’île Incahuasi au milieu du salar d’Uyuni. Une heure à conduire dans le noir sur une croute de sel, pas vraiment de piste à suivre, et rien alentour. Pour se repérer, Victor notre chauffeur éteignait les phares de temps à autres pour tenter d’apercevoir l’ombre de l’île Incahuasi se détachant du noir de la nuit. Une fois au pied de l’île, il ne reste que quelques minutes avant que le soleil ne pointe son nez. On a suivi le chemin qui menait au sommet de l’île, à travers de grands cactus ressemblant de loin à des hommes. C’est ici qu’on s’est rendu compte de l’immensité de ce lieu, du blanc tout autour de nous, quelques îles au loin et en fond des montagnes et volcans aux sommets enneigés. Malgré le froid qui régnait et nos doigts de pieds frigorifiés, c’est l’une des belles choses que l’on a vue depuis ces 9 mois de voyage. Des tons rose, mauve et orangé coloraient le ciel et le haut des montagnes, puis les premiers rayons du soleil sont arrivés sur l’île, les cactus et enfin le salar…WAOUH ! En redescendant, Giorgia et Victor nous attendaient avec le petit déjeuner servi sur une table de sel, et une petite nappe avec des lamas pour faire joli. Puis le moment qu’on espérait tous est arrivé, l’instant « photos délirantes » au milieu du salar. Lunettes de soleil et crème solaire obligatoires, manteau et bonnet également de circonstance car même si le soleil tape, à 3600 mètres d’altitude il ne fait pas très chaud. On a fait tout un tas de photos vraiment sympas sur la partie asséchée du salar, puis en continuant la route vers Uyuni, nous avons trouvé un endroit encore inondé. Et quel paysage ! L’eau était d’une limpidité impressionnante, une fine pellicule recouvrait l’épaisse croute de sel par endroits et le soleil faisait briller les cristaux. On a terminé cette excursion par le cimetière de train de la ville d’Uyuni, à l’ambiance très étrange. Une flopée de locomotives rouillées entassées sur des rails, à l’écart de la ville, au milieu de nulle part, des sacs plastiques et autres déchets flottant dans les branches des arbustes. Une ville tellement charmante que, malgré la fatigue de la journée nous avons préféré prendre un bus pour Potosi, à 4 heures de route d’Uyuni.

 
 
 

Comentarios


À l'Affiche
Posts Récents
Recherche pas Tags
Nous Suivre
  • Facebook Classic
  • Twitter Classic
  • Google Classic
bottom of page