La ville de Pablo Escobar
- Yannick Lauroua
- 21 juil. 2017
- 2 min de lecture
Medellin, deuxième ville de Colombie, réputée comme la ville la plus dangereuse au monde il y a une vingtaine d’année, a bien changé. En effet, cette ville chargée d’histoires pas toujours très drôles a abrité le patron du crime et de la drogue Pablo Escobar. Elle a aussi été le lieu d’attentats, de meurtres d’hommes politiques, de guerillas et règlements de comptes entre plusieurs groupes armés et armées (sensées protégées les habitants). Les musées et infrastructures telles que le métro, métrocable (télécabine urbaine), tramway et bus ont permis l’essor de la ville et l’accès aux quartiers pauvres développés sur les collines. Malheureusement, aujourd’hui encore Medellin est loin d’être la ville la plus sûre, alors on reste prudent et on évite de sortir trop tard le soir dans le centre ville.
Lorsqu’on flâne dans le centre de Medellin, on découvre la grande plaza Botero, remplies de sculptures en bronze offertes par l’artiste lui-même, la longue rue piétonne Carabobo et son marché de la contrefaçon, le parc arboré Bolivar et son imposante église en brique, le musée d’art contemporain et les jardins du « Castillo ». A notre grande surprise, malgré le bruit, le trafic, le monde et les bus qui crachent une fumée noire, Medellin est agréable à vivre.
Et lorsqu’on s’aventure dans les quartiers excentrés des collines, on se croit revenu en Bolivie, à La Paz. La couleur rouge brique est omniprésente, les familles s’entassent dans quelques mètres carrés, les maisons s’imbriquent les unes dans les autres tel un jeu de tétris et semblent emprisonner la végétation. Les télécabines urbaines survolent les favelas, permettent de desservir ces quartiers enclavés et nous offrent des points de vue impressionnants sur la ville. La « comuna 13 » est l’un de ses quartiers, l’un des plus dangereux au temps de Pablo Escobar, maintenant assez touristique et « sûr » du fait de la construction d’un réseau d’escalators à travers les ruelles couvertes de graffitis. Festival de couleurs, notre regard était happé par toutes ces fresques, dignes de Valparaiso au Chili.
Comme la Colombie en général, la ville de Medellin a énormément évolué quant à la sécurité de ses habitants. Et les colombiens sont tellement gentils et accueillants qu’on en oublie un peu ce passé de violence.

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