Les plantations de café
- Yannick Lauroua
- 20 juil. 2017
- 2 min de lecture
Même en passant la frontière, on continue dans la conduite du « n’importe comment ». Le code de la route c’est juste pour avoir le permis de conduire, après on peut franchir les lignes continues, dépasser les limites de vitesse et doubler les camions dans les virages…ceux d’en face n’ont qu’à se déporter ! Parfois, c’est nous ceux d’en face. Heureusement que les routes sont un peu larges.
Par une route de montagne, nous nous enfonçons dans les terres colombiennes, dans la selva (jungle amazonienne). Là où règnent les caféiers, les bananiers et les palmiers de cire, emblème du pays. Nous sommes restés quelques jours à Salento, petit village coloré très touristique, connu pour ses quelques « fincas » biologiques et sa vallée de Cocora.
Une finca est une ferme produisant du café, installée au creux des collines plantées de caféiers par milliers. Nous avons visité l’une d’entre elles, la finca familiale de Don Elias, à quelques kilomètres de Salento. Une petite propriété de quatre hectares à l’ombre des bananiers et avocatiers qui produit les grains et vend une partie de son propre café moulu.
Petite explication sur le processus de fabrication du café pour les néophytes :

Les grains de café sont contenus dans des baies rouges ou jaunes selon la variété de caféier. Après 6 mois de maturation, ces baies sont récoltées deux fois dans l’année, en Octobre/Novembre et Mai/Juin.
La peau est séparée des grains grâce à un moulin. Chaque baie contient deux grains blancs normalement identiques en taille. Ils sont recouverts d’une sorte de liquide sucré que l’on enlève en plongeant les grains dans l’eau. Les grains de bonne qualité coulent au fond du bac, tandis que les autres restent à la surface. Ceux du fond servent à faire le vrai café moulu, ceux qui flottent sont utilisés dans le café instantané.
Les grains sont étalés sur une terrasse en béton ou un toit en tôle pour sécher au soleil. Après quelques semaines de séchage, on peut enlever la dernière peau qu’il reste, on l’appelle le parchemin. Cela ressemble à une fine couche de papier jaunie qui s’écaille. On obtient un grain vert pâle qui est prêt à être cuit. C’est en général ces grains verts qui sont vendus dans les pays consommateurs de café, qui se chargeront de la torréfaction.
Dernière étape pour obtenir de jolis grains de café bien bruns, la cuisson ou torréfaction. Les grains verts sont donc chauffés pendant quelques heures, jusqu’à atteindre leur couleur marron foncé et leur arôme de café. Un tour dans le moulinet puis la cafetière, et on déguste un café bio en provenance directe de la plantation qu’on a visité !
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