Trek du Condoriri
- Yannick Lauroua
- 24 mai 2017
- 3 min de lecture
Après avoir descendu la route de la mort en VTT, nous avons enchaîné sur 3 jours de trek dans la Cordillère Royale, aux alentours de La Paz. Départ samedi matin de l’hôtel avec le guide, le taxi nous a amené en bas du Condoriri et du Pico Austria, à 4400 mètres d’altitude. C’est parti pour une heure de marche pour rejoindre le refuge au bord de la laguna Chiarkhota (4700 m.), où nous avons passé notre première nuit. En général, le trek n’était pas très technique, la difficulté résultait surtout de l’altitude et du manque d’oxygène. Et après un petit pique-nique au chaud dans le refuge, nous avons débuté l’ascension du Pico Austria, culminant à 5350 m. La première moitié de la montée était plutôt « facile », la seconde était beaucoup plus longue et laborieuse… Passé 5100 mètres d’altitude, on avait plus de mal à reprendre notre souffle, les pauses étaient plus fréquentes (environ toutes les 5 minutes !) et on avançait vraiment au ralenti. Le plus démoralisant pour nous était le fait que nous étions les derniers à grimper, et nous ne croisions que des gens descendant avec un grand sourire ! Une fois en haut, une vue à 360° sur les montagnes alentour : entre autres, le Condoriri avec sa forme de condor en envol, le Huayna Potosi, le lac Titicaca en fond et une petite partie de La Paz. Pas besoin de vous dire que la descente était bien plus rapide que la montée, et qu’une fois au refuge c’était une soupe, des spaghettis et au lit à 20h00 !
Le lendemain, dimanche, départ à 8h00. On commence par le passage d’un col à 5100 m., rien de tel pour se mettre en jambes après une « bonne » nuit de sommeil (si on passe sur le froid, les randonneurs qui partent à 1h00 de matin pour escalader le Condoriri et la respiration difficile). On traverse de magnifiques paysages de lagunes et marécages où paissent lamas et alpagas, et d’autres endroits quasi désertiques : roches, graviers et poussière. Cette deuxième journée était la plus longue, 7 heures de marche pour rejoindre le refuge de la seconde nuit, au pied du Huayna Potosi (4750 m.). On sent la présence de la montagne, l’air est sec et très froid. Notre refuge propose le minimum de confort, c’est-à-dire quatre murs, un toit en tôle, deux petites fenêtres, une porte qu’il faut fermer avec une chaise et deux matelas en paille un peu durs. Le chauffage et l’électricité faut oublier ! Notre guide nous a préparé un bon repas chaud (oui, il y a la bombonne de gaz quand même !) et nous avons dîné à la frontale, emmitouflés dans nos manteaux, bonnets, écharpes et gants… pareil pour dormir.
Lundi matin, le soleil des deux premiers jours a laissé place au brouillard. Encore un départ à 8h00 et encore une montagne à passer à 4900 m. en partant du refuge. Lors de cette journée, nous avons contourné le Huayna Potosi jusqu’à arriver au niveau du camp de base de l’ascension de cette montagne. Courte randonnée, seulement 4 heures de marche mais dans le froid, le vent et un peu de neige. Nous avons continué dans ces magnifiques paysages de haute montagne et nous avions cette impression d’être seuls au monde. Sur le chemin, nous avons croisé quelques lamas et alpagas, et en arrivant au village de Milluni, des signes de civilisation : retenues d’eaux artificielles, pylônes électriques, routes, maisons. Par contre, comme on était un peu en avance sur l’horaire, il nous a fallut attendre le taxi qui nous ramenait à La Paz pendant 1h30 dans un vent glacial. Une fois arrivés à La Paz, on a profité d’une douche bien chaude et d’un bon lit le soir, les petits plaisirs de la vie !

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