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Ascension du Huayna Potosi 6088 m.

  • Photo du rédacteur: Yannick Lauroua
    Yannick Lauroua
  • 28 mai 2017
  • 3 min de lecture

Le Huayna Potosi, 6088 mètres d’altitude, près de La Paz, a la réputation d’être «un des 6000 m les plus faciles du monde »… Les agences de La Paz proposent l’ascension en 2 ou 3 jours et je me suis finalement décidé sur le format en deux jours puisque cela fait maintenant un bon mois que l’on monte régulièrement à plus de 4000 m. En plus, notre trek nous a permis de nous acclimater avec trois passages à plus de 5000 m en trois jours.

Voilà mon programme sur ces deux jours d’ascension :

Jour 1 : Départ de La Paz en minibus qui nous dépose à Campo Baso (4700 m). Après le repas, on se met en marche jusqu’au Campo Alto (5200 m). Deux heures de marche où on commence à apprécier le confort inégalé des chaussures d’alpinisme. En gros, une randonnée avec des chaussures de ski ce serait à peu près la même chose ! Le soir, dîner à 17h et coucher à 18h ! Demain le réveil va piquer…

Jour 2 : Ascension à proprement parler. Le réveil sonne à … minuit. Nous avons une heure pour nous préparer et petit déjeuner. A 1h00 du matin, lampe frontale sur le casque nous voilà partis. Au total, nous étions 7 dans le refuge à nous élancer. La veille au soir, les quatre guides avaient constitué les groupes en fonction des affinités (les couples grimpent ensemble) et niveaux (moi je me retrouve avec Ludwig, un allemand de 27 ans, parti de Santiago du Chili en vélo et allant jusqu’à Lima (Pérou) avec sa copine qui n’a pas voulu tenter l’ascension). Le rythme est donné par le guide à qui nous sommes encordés. La progression est lente, très lente ! Mais les 30 cm de neige fraîche tombée les deux derniers jours et le vent qui souffle ne nous permettent guère d’aller plus vite. Rapidement, notre guide Eloy, nous sensibilise au fait que les récentes chutes de neige n’ont pas eu le temps de se tasser et que le risque d’avalanche est présent. Nous verrons donc au fur et à mesure si les conditions sont suffisamment bonnes pour continuer. A 3h00 du matin, nous voilà devant l’une des difficultés du parcours, un passage de 40 mètres à 75% d’inclinaison environ, où la progression se fait en s’aidant du piolet.

Et on continue, lentement. Parfois quand je vois l’inclinaison des pentes sur lesquelles on progresse, je n’arrive pas à m’empêcher de penser au cas où l’un de nous glisserait … les deux autres seraient probablement entrainés avec lui ! Mais on continue d’avancer. Nos lampes frontales ne nous permettent de voir qu’à quelques mètres devant nous, le vent est toujours présent et nous projette parfois de la neige sur le visage : que du bonheur ! Enfin à 5h30, la clarté du jour commence à percer, on aperçoit de plus en plus le relief autour de nous et finalement à 6h00 nous voyons notre objectif : pas très loin, à environ 150 mètres devant nous. Et pour y accéder, un joli chemin étroit qui serpente sur la crête. Le guide nous dit que les conditions sont acceptables et qu’on peut y aller. Le vent souffle fort, on avance courbé, 20 cm par 20 cm, on fait attention à nos appuis. De part et d’autre, il y a deux pentes vertigineuses, on plante le piolet là où on peut et quand il y a de quoi le planter ! Enfin on atteint le sommet, on peut laisser le stress redescendre et profiter du paysage qui s’offre à nous. Par chance le temps s’est dégagé là-haut mais le vent souffle toujours aussi fort, grimaces assurées sur les photos.

Ce jour là, nous avons été les premiers à atteindre le sommet. Un deuxième groupe nous a rejoint quelques minutes après et nous sommes redescendus dès qu’ils ont libéré la crête. Nos trois autres compagnons n’arriveront malheureusement pas à atteindre le sommet ce jour là. S’en sont suivies trois heures de descente dans la neige fraîche, à travers le brouillard pour rejoindre Campo Alto. Il nous a fallu encore attendre une heure et demie que les autres groupes redescendent, ranger nos affaires, puis on a attaqué la descente vers Campo Baso. Une heure et demie plus tard, nous sommes arrivés au lieu de rendez-vous avec le minibus. Celui-ci a monté les prochains touristes tentant l’ascension, nous on rend les affaires aux guides (crampons, sac de couchage,…) et on rentre à La Paz.

 
 
 

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