Titicaca, un lac, deux pays
- Yannick Lauroua
- 31 mai 2017
- 2 min de lecture
Après quelques jours passés à Copacabana, au bord du lac Titicaca côté bolivien, nous voici à Puno, toujours au bord de ce lac mais côté péruvien. Ce lac est si grand qu’il est impossible d’en voir la fin, on en viendrait presque à penser que c’est l’océan. Pourtant, nous sommes à 3800 mètres au-dessus de la mer, au milieu de l’altiplano andin, entourés de montagnes aux crêtes enneigées. Le temps est capricieux sur le lac, tantôt soleil, tantôt pluie accompagnée d’orage, pas facile donc de visiter les îles autour de Puno. Nous avons pourtant profité d’une éclaircie pour nous rendre sur les îles flottantes, habitées par près de 2000 péruviens formant le peuple Uros. Ces petites îles sont fabriquées avec des racines de roseaux du lac Titicaca, et par-dessus, des couches successives de roseaux coupés. Le tout est solidement ancré à des troncs avec des cordes, 20 mètres plus bas, dans le sol du lac. Ceci n’empêche malheureusement pas la dérive des îles lors des orages ! On ne compte pas moins de 95 îles habitées par 8 à 10 familles, chacune ayant son président. Les maisons et le mobilier sont en roseaux, chaque famille possède son panneau solaire pour subvenir à ses besoins en électricité, la cuisine se fait sur pierre, au feu de roseaux (cause d’incendie des îles) et l’eau du lac est filtrée pour la consommation.
Les premiers pas sur cette couche de roseaux sont étranges, une sensation de sol mou, pas palpable, puis on s’y fait. Et lorsque les bateaux passent à proximité d’une île, les vagues font onduler le sol assez légèrement, c’est plutôt rigolo ! Quand nous avons pris le bateau, nous ne savions pas sur quelle île nous accosterions, la communauté se répartie les visiteurs afin que chaque île profite des touristes puisque la vente de leurs créations est une de leurs ressources. Après une explication sur la fabrication des îles et le mode de vie des Uros, nous avons rejoins l’île Capitale qui regroupe les restaurants, les petits commerces, la banque, les écoles, les églises. Un peu déçue car nous n’avons pas eu la chance de voir tout ça, seule une petite partie était réservée aux touristes (commerces et restos bien sûr !). Le fait est que ce peuple a un mode de vie hors du commun, qu’on croirait tout droit sorti d’un dessin animé !

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