Machu Picchu : une cité perdue
- Yannick Lauroua
- 13 juin 2017
- 3 min de lecture
Un endroit pas facile d’accès si on y va en mode routard et économique. Les ruines du Machu Picchu se trouvent à un peu plus de 2000 mètres d’altitude, perchées en haut des montagnes, au milieu de la jungle haute : forêt humide, bananier, avocatier, fruit de la passion et autres plantes exotiques.
Nous sommes partis de Cusco mercredi matin, il nous a fallu d’abord voyager six heures en minibus pour rejoindre la station hidroelectrica, là où la route s’arrête. Route de montagne assez sinueuse et étroite, nous avons frôlé des sommets enneigés puis avons découvert un paysage verdoyant et étonnant à cette altitude. La dernière heure de trajet était plus poussiéreuse et impressionnante : une piste taillée à flan de montagne, la place pour un véhicule et quelques 400 mètres de vide à côté de la fenêtre...faut avoir confiance dans le chauffeur ! Une fois à la station hidroelectrica, le train arrivant de Cusco prend le relais jusqu’au village d’Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu. Mais comme ce train touristique coûte les yeux de la tête (le billet s’achète en dollars et non en soles), nous avons fait comme les autres et avons marché pendant 2h30 le long du chemin de fer jusqu’au village. Autant dire qu’arrivés à Aguas Calientes, c’était resto et dodo !
Jeudi matin, nous avons décidé de partir tôt à la découverte de ce Machu Picchu, histoire d’éviter la foule de touristes de 10h00. Nous prenons le bus (celui-là aussi coûte les yeux de la tête mais on n’était pas vraiment motivé pour monter tous les escaliers nous séparant du site) et arrivons à 8h00 en haut des ruines. Au début, difficile de se rendre compte qu’on y était enfin, on nous en avait tant parlé…puis nous sommes allés jusqu’à la porte du Soleil, un peu excentrée du site. De là, une vue imprenable sur la cité entourée des montagnes Machu Picchu et Huayna Picchu, les terrasses donnant sur la vallée et la rivière en contrebas. Ca y est, elle est devant nous, la célèbre cité perdue des incas, le Machu Picchu, époustouflant ! J’ai ensuite laissé Yannick grimper la « montaña Machu Picchu » pendant que j’explorais une petite partie du site. De là haut, il avait un panorama à 360° sur la vallée et une jolie vue aérienne sur les ruines. Nous nous sommes retrouvés sur les terrasses du mirador pour manger un bout, après quoi nous avons traversé les terrasses du secteur agricole et avons visité ensemble les ruines du secteur urbain : résidence royale, maisons des nobles, maisons du peuple, quartier artisan, temple du Soleil, temple du condor, quartier religieux, calendrier solaire, roche sacrée mais aussi terrasses enherbées, place principale, jardins et patios. Se balader à travers les murs incas et mesurer la hauteur de certaines pierres monumentales était simplement fantastique, on a adoré !
Le lendemain, retour à Cusco par le même chemin qu’à l’aller. C’est-à-dire piste flippante, route à lacets et arrivée tardive, de la poussière dans les cheveux, mais des souvenirs plein la tête. Et puis, pour clore ce chapitre « Cusco », nous avons été boire un coup avec Camille et Christophe, le couple de suisses avec qui nous avions voyagé à San Pedro de Atacama (Chili) et Salta (Argentine). Après un mois et demi sans se voir, nous nous sommes raconté nos voyages respectifs en Bolivie, c’était vraiment sympa.

Comments