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Ville coloniale dans la Selva

  • Photo du rédacteur: Yannick Lauroua
    Yannick Lauroua
  • 24 juin 2017
  • 2 min de lecture

Iquitos, nous y sommes arrivés après 5 jours de bateau. Une ville coloniale au climat chaud et humide, coincée entre les fleuves Nanay, Itaya et Amazone. En arrière-plan, la forêt luxuriante, dense et sauvage de la Selva, nom donnée à cette région de l’Amazonie. Nous ne sommes pas restés très longtemps dans cette ville car les jours sont un peu comptés entre la fin du Pérou, l’Equateur et la Colombie.

Malgré le bruit incessant des nombreuses moto-taxi (environ 50 000 dans la ville) et le climat favorable aux moustiques, nous avons adoré Iquitos et l’Amazonie péruvienne. La ville n’est pas sensationnelle, il y a bien quelques vieilles maisons couvertes d’azulejos, mais il y règne surtout une ambiance particulière, une joie de vivre toute en tranquillité. Nous y avons rencontrés des gens au physique encore différent des andins ou de la capitale : la peau plus mate, un nez légèrement plus gros et des gens plutôt petits et costauds. On a découvert l’immense marché de Belen occupant quasiment tout un quartier, aux odeurs d’épices et cuisines mêlées à celles des déchets, aux couleurs vives des légumes et fruits exotiques (aguaje, ananas, banane), aux étals débordant de morceaux de viande rouge et poulets entiers, tout ça sur fond de musique salsa ! L’animation était à son paroxysme à l’heure du déjeuner où l’on vient déguster un bon poisson au barbecue accompagné d’une banane plantain grillé, un délice pour trois fois rien. Dans la partie basse du quartier de Belen, on a pu faire un tour en barque au milieu des maisons flottantes et sur pilotis. Ici vivent les gens les plus pauvres d’Iquitos, soumis aux caprices de mère nature qui fait monter les eaux du fleuve Itaya en période de pluies. Un peu d’électricité mais pas d’eau courante pour ces maisons, les habitants profitent donc du fleuve pour y faire leur lessive, leur vaisselle, se doucher et même leurs besoins cachés dans des petites cabanes. Plus en amont de ces maisons, nous avons vu la décharge de la ville, une poubelle à ciel ouvert dégueulant dans le fleuve, un spectacle qui nous a choqué et attristé. Tout ceci nous a ramené quelques mois en arrière, lorsque nous avons découvert l’Inde…

Nous n’avons pas seulement visité Iquitos, nous nous sommes également rendus en barque collective dans des refuges pour animaux, situés dans des petits villages accessibles seulement par le fleuve. Et oui, la forêt amazonienne accueille nombre d’espèces de singes, reptiles et oiseaux victimes du braconnage et de la vente sur les marchés en tant qu’animaux de compagnie. Certains centres les récupèrent orphelins ou blessés, les soignent puis les remettent en liberté après quelques mois. Y vivent aussi à l’état naturel des perroquets et autres oiseaux. Nous avons donc pu observer des singes à face colorée, des minis singes, des capucins, des ocelots, un jaguar, des caïmans, des tortues, des lamantins et un élevage de papillons d’Amazonie. C’était vraiment chouette, et à voir quelques animaux en cage, on se consolait en pensant à leur liberté future en milieu sauvage.

 
 
 

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