Les tarabitas de Baños
- Yannick Lauroua
- 3 juil. 2017
- 2 min de lecture
Brève étape à Alausi pour tester l’attraction du coin : le train réputé comme le plus difficile d’Amérique latine du fait qu’il traverse les Andes équatoriennes et relie des villages au milieu des montagnes assez escarpées. Nous l’avons pris sur un tronçon de 12 km pour rejoindre le village de Sibamba, au pied de la montagne « la Nariz del Diablo » (le nez du Diable), et avons descendu 500 mètres de dénivelé. Dans ce sens ça roule, mais pour remonter à Alausi, la locomotive forçait un peu plus ! Un temps un peu gris mais les paysages étaient verdoyants, on apercevait la rivière dans le fond de la vallée et des champs de légumes sur les berges. Cà et là, des vaches curieuses qui regardaient le train passer.
Puis quelques jours à Riobamba pour visiter un peu la ville, mais surtout faire une randonnée sur le volcan Chimborazo, le plus haut du pays. Et du fait de la forme légèrement elliptique de la Terre, ce volcan est aussi défini comme le sommet le plus haut du monde (et oui plus haut que ceux de l’Himalaya) puisque situé sur cette ellipse, et sur le point le plus éloigné du centre de la Terre. Pour toute information complémentaire, merci de vous rendre sur wikipédia ! Nous avons retrouvé les paysages de l’altiplano bolivien, désolés, quasi désertiques, un ensemble fait de roches volcaniques rouges, noires, grises et jaunes. Les vigognes arrivaient néanmoins à trouver de quoi manger, des touffes d’herbe sèche et piquante. Malgré le vent glacial, le brouillard en début de marche et l’attente, pendant presque une heure, d’un bus voulant bien nous ramener à Riobamba, nous avons passé une superbe journée, bien fatigante !
Arrivée à Baños deux jours après, une ville entre monde andin et Amazonie, où les montagnes sont toujours aussi raides mais la végétation est plus luxuriante. On côtoie les cannes à sucre, les bananiers et autres arbres exotiques. Située au pied du volcan Tungurahua, actif depuis 1999, la ville est connue pour ses eaux thermales, avec des piscines allant jusqu’à 44°C. Bon, à cette température, on a fait une baignade express pour se dire qu’on avait testé car il était impossible d’y rester plus d’une minute. Sauf pour les équatoriens du club du 3ème âge qui cuisaient littéralement dedans ! Temps gris et pluvieux, mais on ne s’est pas laissé abattre, on a loué des vélos sur une journée pour descendre la route des cascades. Une vingtaine de kilomètres qui séparent Baños et Rio Verde, en longeant une rivière avec quelques belles cascades et des attractions en bord de route. Notamment les « tarabitas », des petites nacelles en métal se déplaçant sur un câble, principe créé par les incas pour transporter des gens, animaux et marchandises de l’autre coté de la rivière. Aujourd’hui, elles sont surtout utilisées pour le tourisme et permettent de s’approcher des plus belles cascades de la route. Arrivés à Rio Verde, la tête et les chaussures un peu mouillées par la pluie, on a dégusté une bonne truite pêchée par mes soins dans le bassin du restaurant, accompagnée d’un jus d’orange/canne à sucre, miam !

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